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L’Origine de la Jérusalem céleste

Étant une cité produite par l’œuvre divine, la Jérusalem céleste désigne un lieu terrestre idéal où toute l’humanité vivrait en harmonie et où régneraient la justice et la fraternité, la sagesse et la générosité, la paix et la prospérité. Elle est donc associée à la terre promise et à la reconstruction du Temple. La Jérusalem céleste provient, au sens original, de la tradition chrétienne. Bien que les prophètes de l’Ancien Testament, tels Isaïe, Ézéchiel, et Zacharie, aient déjà anticipé la cité idéale, l’expression de la Jérusalem nouvelle, en tant que telle, est apparue dès l’Apocalypse qui évoque l’eschatologie chrétienne.

Livre d’Isaïe

Le livre d’Isaïe couvre la période entre le VIIIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle av. J.-C. (datation historique). Isaïe a envisagé la restauration de la ville nouvelle après la destruction du Premier Temple de Jérusalem.

« Malheureuse, battue de la tempête, sans consolation, voici que je coucherai tes pierres dans l’antimoine, et que je te fonderai sur des saphirs. Je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. » (Isaïe 54 : 11-12 )

« Tu seras affermie sur la justice ; loin de toi l’angoisse, car tu n’as rien à redouter ; la frayeur, car elle n’approchera pas de toi. » (Isaïe 54 : 14)

« On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, de ravage ni de ruine dans tes frontières ; tu appelleras tes murailles : Salut, et tes portes : Louange. » (Isaïe 60 : 18)

Livre d’Ézéchiel

Le livre d’Ézéchiel couvre la période entre le VIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle av. J.-C. (datation historique). Ce livre décrit, de manière bien détaillée, comment le Temple doit être construit dans la cité idéale : sa mesure, sa décoration, ses chambres, ses portiques etc.

« Et voici les sorties de la ville : du côté du nord, on mesurera quatre mille cinq cents coudées. Les portes de la ville recevront les noms des tribus d’Israël. Trois portes au nord : la porte de Ruben, une ; la porte de Juda, une ; la porte de Lévi, une. Du côté de l’orient, il y aura quatre mille cinq cents coudées et trois portes : la porte de Joseph, une ; la porte de Benjamin, une ; la porte de Dan, une. Du côté du midi, on mesurera quatre mille cinq cents coudées et il y aura trois portes : la porte de Siméon, une ; la porte d’Issachar, une ; la porte de Zabulon, une. Du côté de l’occident, il y aura quatre mille cinq cents coudées et trois portes : la porte de Gad, une ; la porte d’Asher, une ; la porte de Nephtali, une. Périmètre total : dix-huit mille coudées. Et le nom de la ville sera désormais : “Yahvé (l’Eternel)-est-là”. » (Ézéchiel 48 :30-35)

Livre de Zacharie

Le livre de Zacharie couvre la période entre le IVe siècle av. J.-C. et le IIe siècle av. J.-C. (datation historique). Ce livre élargit l’idée du Temple d’Ézéchiel. Après la construction du Second Temple (516 av. J.-C.), il n’y avait pas de murs de fortification pour défendre la ville jusqu’en 445 avant J.-C. Dans ce contexte, le livre commence à mentionner le mur de feu pour protéger la ville et ses énormes populations.

« […] Jérusalem sera une ville ouverte, à cause de la multitude d’hommes et de bêtes qui seront au milieu d’elle. Je serai pour elle, dit l’Eternel, une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d’elle. » (Zacharie 2 : 4-5)

Considérant que le livre de Zacharie couvre la période après la construction du Second Temple, la progression de la pensée sur la Jérusalem céleste est observée à travers le livre. Le livre d’Ézéchiel se focalise plutôt sur l’acte de l’homme sur la construction du Temple, mais celui de Zacharie change de focus vers l’intervention de Dieu à l’égard de la construction du Temple.